top of page

Les larmes du clown "He who gets slapped" 

de Victor Sjöström 

États-Unis, 1924, muet
Avec : Lon Chaney, Norma Shearer
Photo : Milton Moore
Durée : 1h15

Nous possédons une copie 35mm du film, en version originale sous-titrée en français.

 

Victor Sjöström est l'un des pères du cinéma suédois.

Chaplin le considérait comme le meilleur metteur en scène du monde. 

Il tourne en 1924, aux Etats-Unis, “Les larmes du clown” : un de ses chefs-d'œuvre. 

 

"Les larmes du clown" est une œuvre poignante de l’ère du cinéma muet. 

Une mise en scène magnifique, un excellent scénario, un final mémorable et une interprétation prenante de Lon Chaney font de Larmes de Clown un drame exceptionnel et intemporel à (re) découvrir au plus vite. 

A plus d’un titre, la naissance de Larmes de clown constitue un moment clef. La MGM vient alors d’être fondée, et ces Larmes… est le premier film qui y est produit. Le studio, qui a préféré patienter pour sortir le long métrage à une date parfaite, a préparé et diffusé d’autres films en attendant, mais c’est au début de Larmes de clown qu’apparaît pour la première fois le légendaire logo du lion rugissant. 

 

L'histoire :

Le scientifique Paul Beaumont est sur le point de faire un discours devant ses pairs de l'Académie, afin de rendre publiques ses recherches sur l'origine de l'homme, menées à terme avec le soutien de sa femme Maria et le mécénat du baron Regnard. Mais ce dernier lui vole ses notes et accapare devant l'Académie le mérite de la découverte, grâce à Maria, en réalité sa maîtresse et complice. Réalisant tout cela, publiquement humilié, Beaumont choisit de disparaître. Il refait sa vie dans un cirque, où il est, sous le sobriquet de "HE" (CELUI), un clown recevant chaque soir, devant un parterre hilare, quantité de gifles. Un de ses collègues du cirque, l'écuyer Bezano, est amoureux de sa nouvelle partenaire, Consuelo, fille du comte Mancini. Ce dernier voudrait la marier à un ami, qui s'avère être le baron Regnard…

 

La presse :

 

- Dernières nouvelles d'Alsace - novembre 2009 - France

 

  "Le trio opte, chose rare dans l'exercice du ciné-concert, pour la retenue, laissant à des moments choisis respirer des silences où l'image déploie ses

  beautés. Une bien belle manière, messieurs les musiciens de rendre hommage aux images d'un grand film sur la condition humaine."

  Didier Rambic

 

- Ouest France - janvier 2010 - France

 

  "A l'écran, un chef d'oeuvre du cinéma muet tourné en 1920 par le cinéaste suédois Victor Sjöström. Sur scène le pianiste Gaël Mevel, le clarinettiste Jacques

  Di Donato et le percussionniste Thierry Waziniak. Un trio d'exception, dans une relation écrit improvisé au gré des images et du récit.

  La gageure était de taille et le risque était grand de tomber dans une simple illustration sonore ou au contraire de donner un véritable concert. Mais non,

  le trio a atteint un équilibre parfait. Une musique lancinante comme la douleur, aussi tranchante que le rire qui détruit "Lui", le clown trahi et bafoué,

  aussi percutante que les giffle qu'il reçoit, aussi acérés que la lame qui le transperce. Une musique qui cisèle l'émotion et relève le drame qui se noue

  sur la toile, et qui, dans un étrange malaise, abandonne parfois le spectateur au silence.

  Ce projet, créé à l'initiative de Gaël Mevel, permet aussi de redécouvrir le cinéma muet à travers le génie inventif de Sjöström.

   Un cinéma que l'absence de parole conduit à la théatralisation et presque à la pantomine, mais à la puissance expressive subtile.

  Une expérience à renouveler"

 

- Improjazz - juillet 2010 - France

 

Festival Jazz in Arles.

 

  "Les larmes du clown est une musique poignante, intense. Elle est l'oeuvre de Gaël Mevel (piano), Jacques Di Donato (clarinette), Thierry Waziniak (batterie).

  Elle n'accompagne pas le film, elle fait jeu égal avec lui. Elle s'improvise par touche légère ou grave, ne souligne ou ne surligne jamais. Elle est là 

  magnifique, magnétique. Des accords surgissent qui jamais ne se résorbent. Ils ne s'évanouiront qu'au générique final. C'était les larmes du clown.

  Pour certains : les larmes du spectateur. "       Luc Bouquet

 

- Citizen Jazz - août 2010 - France

 

  "Ce moment de grâce était le prologue révé à la projection d'un film muet les larmes du clown, illustré par un trio passionnant : Gaël Mevel (piano et bandonéon), Thierry Waziniak (percussions), et Jacques Di Donato (clarinette).

  Réalisateur, scénariste, acteur, le suédois Victor Sjöström est un pionnier du cinéma au même titre que David Griffith : parallèlement à lui, il a forgé un nouveau moyen d'expression grâce au langage cinématographique, usant de cadrages variés et d'effets d'éclairage, un art plastique à part entière se réclamant d'une sorte de peinture en mouvement. Le rythme auquel se succèdent plans et séquences, alternant extérieurs et décors architecturés en profondeurs, crée une véritable symphonie visuelle. Raison supplémentaire pour essayer d'entendre les sons et la musique que peuvent inspirer ces images. 

  Les larmes du clown (1924) n'ai pas le film le plus souvent cité quand on évoque cet immense metteur en scène, mais il a plu à Gaël Mevel, qui a fait en sorte d'en obtenir une copie, fûsse - indignité  sacrilège - pour la détruire ensuite !

  La musique doit se couler dans l'ensemble sans la dénaturer, souligner sans accentuer. Jamais ce trio parfait ne donne l'impression d'accompagner : sans surcharger la visibilité, les musiciens savent se faire oublier - c'est en effet une des tentations de l'exercice que de se fixer sur le seul spectacle de la musique et de perdre de vue l'écran.

  Ici, le suédois nous invite à une réflexion sur la dignité humaine, stigmatisant la cruauté des puissants et l'ironier détestable de la vie. Dévoilons en rapidement l'intrigue : un inventeur subit une terrible humiliation devant une assemblée de scientifiques installés, vieux singes ricanants qui le destituent. Il décide brutalement de tout abandonner, de changer de vie. Il sera clown de cirque, mais revivra tous les soirs "la scène" tragique en rejouant (belle séquence en surimpression) la même humiliation puisqu'il s'y fait gifler pour le plus grand plaisir des badauds, autres monstres grimaçants spectateurs voyeurs qui nous renvoient en mirroir la sauvagerie des comportements humains. Le clown a le malheur de tomber amoureux de la belle écuyère (Norma Shearer), bien évidemment attirée par le jeune premier (John Gilbert, futur partenaire attitré de la divine Garbo.)

  Quand le vieux comédien osera se déclarer, elle le giflera à son tour. Dans ce mélo flamboyant, la prestation de Lon Chaney est saisissante : toute la tristesse, la cruauté du monde et de la destinée se lisent sur son visage (supplicié) qui demeure digne.

  L'illustration musicale des films est un exercice de style délicat, quoique actuellement en vogue ; il permet cependant de (re)découvrir des films oubliés, ou du moins remisés dans les seules cinémathèques. Il est plaisant que ce soit grâce à des musiciens, des acteurs du son, des metteurs en scène d'un autre imaginaire. Il en résulte ici le clair-obscur d'une musique de rêve éveillé, aux accords troublants, aux sonorités presque étranges. 

  La magie sidère d'autant mieux qu'elle s'effectue sans mystère,au vu et au su de tous. Quelques tubes métalliques, un soufflet, des touches d'ivoire et d'ébène, des fûts et tambours, des peaux, trois silhouettes en ombre chinoise et voilà ! En osmose étroite avec les scènes qui défilent sur l'écran, le trio crée les enchaînements, règle les contrastes, voir sème la surprise, puisqu'il laisse à certains moments forts le silence s'installer et faire place aux images expressives. Un son délicieusement "rétro", un percussionniste qui sait doser les volumes sonores, l'élégance des clarinettes...

  Tout est en place, même le fracas du monde vulgaire et cruel quand il refait surface. Des moments percussifs, des climats de pur méditation. Entre réflexion, lucidité, intensité et désespoir. Une virtuosité saisissante et insaisissable."

 

  Hélène Collon

 

 

 

 

Les musiciens :

 

GAEL MEVEL : pianiste, violoncelliste, compositeur, improvisateur, multi instru- mentiste (bandonéon), écrivain et acteur est un musicien dont l'oeuvre riche et singulière, saluée par la presse internationale, relève autant de la composition que de l'improvisation. Sa grande connaissance et sa pratique du jazz et des musiques improvisées, nourries de son expérience de la musique contemporaine, son goût pour le silence, lui ont permis d'élaborer un univers d'une grande poésie sensible et ouvert, unique et qui renouvelle la relation écrit-improvisé.

 

JACQUES DI DONATO : clarinettiste virtuose discret et décalé, il se trouve être un improvisateur étonnant et un féroce défricheur de créations. Il est de ces musiciens qui racontent a eux seuls, la vie de la musique, son histoire. Soliste au Nouvel Orchestre Philarmonique de Radio France, soliste international, pédagogue renommé, il est aussi saxophoniste et batteur.

Jacques Di Donato est un rebelle qui ne manque pas de causes, un perfectionniste attentif qui ne déteste rien de plus que l'ennui, la répétition et l'enfermement. Improvisateur né, il se nourrit de tous les genres et se promène avec intelligence sur toutes les scènes ou la liberté d'improviser est l'expression concrète du désir de musique. Il joue avec les plus grands musiciens et compositeurs : Boulez, Cage, Messien, Stockhausen, Globokar, Portal, Lubat, Sclavis...

 

THIERRY WAZINIAK : batteur, percussionniste, improvisateur. La finesse, l'intelligence de son travail, sa grande connaissance du jazz, son goût pour toutes les expériences musicales et pour la recherche, lui ont permis d'élaborer un discours et un phrasé original ou se mêlent puissance, silence, lyrisme et inventivité. Il collabore activement aux projets de Gaël Mevel depuis plus de vingt ans. Il joue avec les jazzmen américains Michaël Attias et John Hébert. Avec Jjacques Avenel, Didier Petit, Barre Philipps, Catherine Jaunniaux, Marcia Maria dans le duo Free Rock Wava, dans le trio We Free...

 

Ont reçu ce ciné-concert:

 

Le Lux, scène nationale de Valence
Le festival "jazz in Arles"
La villette à Paris
Le festival pour éveiller les regards à Aubervilliers 
La cinémathèque de Nice,
Le festival du film de Luxembourg au Luxembourg 
Le festival Contre-plongée à Clermont-Ferrand
Festival de jazz de Strasbourg "Jazz d'or"
Penn ar jazz à Brest
Gallia théâtre à Saintes
Cinémathèque de Tours / Le petit Faucheux
Ajmi/ cinéma Utopia à Avignon
Circuits à Auch
Cinéma Kursaal à Gournay en Bray 
Le théâtre du Beauvais
Le grand Logis à Bruz 
L'Agora à Boulazac 
Le festival de film muet d'Anères,
le festival de cirque "souffleurs d'étoiles"
La scène nationale de Poitiers
"le carré magique" à Lannion 
Le cinéma "Le Balzac" à Paris 
Le festival "L'avis de chateau" de Chateau-Chinon 
Le festival "La morvandelle de cinéma"
Le festival" Jazz'velanet" à Lavelanet
Le festival "souffleurs de terre" à Eymoutiers 
Le Théâtre de Sartrouville
Le Théâtre d'Etampes
La prison de Nantes
le cinéma de Nozay 44 
Le cinéma Atmosphère à Marcoussis
Le ciné 220 à Bretigny sur orge
L'espace Jean Vilar à Arcueil
L'église d'Abbeville la rivière

 

bottom of page