Thierry Waziniak

Ensemble Icosikaihenagone – Volumes II - Fiction Musicale Et Chorégraphique - Création Pour Grand Orchestre Et Corps Actants.
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Enregistré à – Théâtre Municipal Berthelot - Jean Guerrin 
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Bass – Dorian Marcel 
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Bass, Voice – Sébastien Beliah 
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Cello, Voice – Gaël Mevel 
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Choreography – Giuseppe Molino, Valérie Fontaine 
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Choreography, Voice – Valérie Blanchon 
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Clarinet, Claves – Sylvain Kassap 
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Composed By, Directed By – Benjamin Duboc 
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Contrabass Clarinet, Sopranino Saxophone – Jean-Luc Petit 
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Design [Logo] – Isaac Duboc 
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Design, Layout – Marie Gastaut 
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Drums – Thierry Waziniak 
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Electric Guitar – Jean-Sébastien Mariage 
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Electronics, Voice – Diemo Schwarz 
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Mastered By – Maïkôl Seminatore 
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Percussion – Amélie Grould 
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Photography By – Benjamin Duboc, Bertrand Gastaut, Emmanuel Lorain, Philippe Bonnier 
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Piano, Voice – Émilie Aridon-Kociolek* 
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Producer – Bertrand Gastaut, Maison De La Musique Contemporaine, Up Up And Away, Volumes (3) 
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Recorded By, Mixed By – Pierre-Henri Thiebaut* 
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Text By – Benjamin Duboc, Benoît Spinga* 
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Trombone, Voice – Alexis Persigan, Christiane Bopp 
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Trumpet – Franz Hautzinger 
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Trumpet, Voice – Jean-Luc Cappozzo 
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Tuba – Jean Daufresne 
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Viola – Cyprien Busolini 
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Violin – Mathias Naon, Patricia Bosshard 
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Voice – Guylaine Cosseron 
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Voice, Accordion – Claire Bergerault 
Enregistré au Théâtre Municipal Berthelot - Jean Guerrin, Montreuil, du 25 au 30 octobre 2021.
Includes a 16-page booklet with photos and texts by Benjamin Duboc and Benoît Spinga.
Volumes II — Fiction Musicale et Chorégraphique est une composition ambitieuse et à grande échelle du double bassiste/compositeur français Benjamin Duboc pour l’orchestre, la voix et le mouvement physique. Enregistrée en octobre 2021, la pièce de près de quarante-cinq minutes a été réalisée par un ensemble mixte, vingt et un morceaux – d’où son nom – et trois acteurs, dont un haut-parleur.
La composition se déploie dans une longue séquence de parties très disparates, en commençant par les bruits ambiants et un prélude parlé avant de se déplacer dans des passages plus ouvertement musicaux. L'orchestre commence par un accord soutenu et ronnant marqué par une dérive lentement en développement, internement instable, de pitchs dans et hors des dissonances et des consonances, construisant à un crescendo suivi d'un vide sonore d'où émergent à peine des appareils électroniques audibles. Une section de péage pour la grosse caisse et le piano suit, après quoi l'ensemble revient avec un drone en forme de sirène qui se transforme en chaos total et épanouissant. Duboc tire un contraste rusé avec cette allusion à l'avant-jazz en la suivant avec des fragments parodistes de trompette et de vieux styles de danse traditionnels. Ces passages sonores classiquement cycliques, voire à l’ancienne, fournissent une sorte de coda paradigmatiquement postmoderne aux masses sonores et aux formes abstraites qui ont précédé.
Daniel Barbiero - Avant music news.
ls sont 21 musiciens-improvisateurs et 3 corps actants sur scène. Benjamin Duboc nous les présente un à un longuement et y ajoute ses notes d’intention : « Il s’agit d’un scénario totalement fictif où tout est possible ! Attentif alors seulement à la cohabitation des personnages, individus et sous-groupes qui vont partager ce temps commun orchestré. Une seule préoccupation : Les faire exister, devenir, faire voir et entendre ces mondes qui cohabitent ».
Au début, il y avait un point. Point sans ascendant. Posé là. Sans explication ni matrice. Le point bougea. Une ligne émergea. Puis, une autre…
Et il eu fallu que l’auditeur-chroniqueur nous conte l’entreprise. Chose impossible, celui-ci étant étranger à l’aventure. Alors rendre compte seulement –puisque cela seul est possible- des sensations éprouvées, des voyages cosmiques imaginés. Écrire comment un piano ponctionne le temps (comme un glas étendant son glacis sans fin), admettre la dissonance perdue (car là à l’origine), marcher en claudiquant (pour ne jamais marcher au pas), trouver l’harmonie céleste (piège tendu par le démiurge des démiurges), perdre le jazz (le jazz perdra toujours) et admettre que la prochaine écoute (puisqu’il y aura) sera autre et tout autant émouvante.
Luc BOUQUET - Jazzin
L'icosikaihenagone est un polygone à 21 côtés.
Ca, c'est ce qu'on apprend quand on n'a pas fait de géométrie et qu'on a Google.
Benjamin Duboc est un musicien aussi discret que rare, et ça on le sait d'instinct, même quand celà fait fort longtemps qu'on ne l'a pas écouté. On ne l'entend pas d'ailleurs, sur ce Volume II - Fiction musicale & chorégraphique, mais c'est bien sa musique que jouent les 21 segments qui composent cette forme géométrique à la fois solide et délicieusement mouvante.
A la contrebasse, c'est Sébastien Belliah qui le remplace, et le musicien de Un Poco Loco et surtout du Umlaut Big Band est un acteur parmi d'autres dans un orchestre qui regroupe tout bonnement une famille entière de la musique improvisée hexagonale -encore un polygone, moins particulier celui-ci-.
Dans cette famille, on retrouve des figures incontournables qui contournent le tutti qui entame le morceau unique sans pour autant tirer la couverture à soi. Comment pourraient d'ailleurs jouer pour eux seuls des musiciens comme Jean-Luc Cappozzo ou Guylaine Cosseron ? Ce qu'on entend ici, c'est une implacable mécanique qui est aussi précise qu'elle est imprévisible ; l'orchestre décide collectivement quelle direction prendre, et ce sont les musiciens, individuellement qui tracent la route : ici le piano Emilie Aridon-Kociolek, aux basses profondent qu'attisent les percussions de Thierry Waziniak et Amélie Groult.
Le piano est un coeur qui palpite, qui puisent l'énergie centrale et la distribue à toutes ses extrémités. Un sang chaud qui nourrit toutes ses veines, de la clarinette de Sylvain Kassap au violoncelle de Gaël Mevel. Dans le tumulte, dans cette pulsion de vie, on n'est pas surpris de découvrir deux trombones qu'on aime particulièrement, Christiane Bopp et Alexis Persigan, qu'on avait découvert du côté de Marc Ducret.
Les cuivres rendent le son qui enfle comme un torrent encore plus tranchant. C'est une dynamique collective qui se nourrit de l'énergie de chacun sans vampiriser personne, dans une geste à la fois troublante et très poétique. Plus loin, c'est Kassap avec Jean-Luc Petit qui mène un bal plus léger, plus proche de la dentelle. La démarche reste la même, celle d'évoquer l'orchestre comme une force centripète, quelque chose qui enserre la puissance dans son centre et se plait à imploser au moment propice. C'est tout le travail de Benjamin Duboc dans cette pièce théâtralisée, celle de figurer l'orchestre tel qu'il est ressenti par les musiciens, et d'essayer de le faire vivre à l'auditeur.
Une expérience résolument immersive.
On doit à Bertrand Gastaut, du label Dark Tree, dont on connaît la fidélité de vivre cette musique enregistrée dans un théâtre en résidence à Montreuil. Un disque à la démarche très contemporaine qui offre à Benjamin Duboc une facette nouvelle et saisissante.
Franpisunship
Et quel grand orchestre que cet étrange Ensemble Icosikaihenagone conçu par le bassiste et compositeur Benjamin Duboc ! Réunir de jeunes musiciens quasi inconnus (Émilie Aridon-Kociolek, piano voix, Sébastien Beliah, contrebasse, Alexis Persigan, trombone), des improvisateurs expérimentés de tous bords esthétiques (Jean-Luc Capozzo, Franz Hautzinger, Sylvain Kasssap, Guylaine Cosseron, Gaël Mevel, Jean-Sébastien Mariage) dont certains ne travaillent jamais ensemble, le batteur très classieux Thierry Waziniak, la tromboniste Christiane Bopp apparue comme un miracle sur Fou Records, un souffleur de poids révélé sur le tard comme Jean-Luc Petit ou la violiniste Patricia Bosshard, l’altiste Cyprien Busolini et la chanteuse Claire Bergerault, etc... pour un projet scénique et musical / sonore collectif avec les « corps actants » de Valérie Blanchon, Valérie Fontaine et Giuseppe Molino, textes et interviews des musiciens me semble aller à contre-courant des habitudes et des projets téléphonés. L’accent de ces Volumes II est posé essentiellement sur une idée de création proposée et composée par Benjamin Duboc dans une évidente dimension collective. Masses sonores contractées ou en expansion, textures rares, séquences jazz contemporain éclaté, narratifs pluriels et imaginaires. L’enregistrement retrace une performance publique d’une œuvre qui transcende la pratique artistique de recherche en mettant en exergue exclusive le contenu social de la musique et le partage de l’espace sonore et du temps entre chacun. Ne cherchez pas à savoir qui joue quoi, d’essayer de « reconnaître » les « solistes », les individualités impliquées ou même les différents instruments, cette musique est une pâte sonore collective, plastique, bruissante et qui se définit par le déroulement et l’intrication de ses composantes. Intéressante par instants, fascinante par moments, remise en question du processus de création musicale sans prétention ni agenda. Une réussite originale qui a l’heur de réunir et faire travailler ensemble des musiciens militants, au-delà des cercles relationnels qui fragmentent la scène des improvisateurs, pour créer, on l’espère, une dynamique féconde. Félicitations à tous et aussi à Bertrand Gastaut pour inclure un tel OVNI dans le catalogue de son label Dark Tree.
JM Van Schouwburg - Orynx-improv'andsounds
Benjamin Duboc est un contrebassiste et improvisateur bien connu pour ses dialogues avec Sylvain Kassap par exemple. C’est aussi un libre compositeur et chef d’orchestre intéressé par les relations entre la musique instrumentale, la voix et le geste. En témoigne cette œuvre de presque 45 minutes portée par une remarquable équipe d’artistes aux personnalités affirmées. Contemporain, certes et de ce fait « à découvrir » !
Zarbalib
Un autre contrebassiste, Benjamin Duboc, originaire de Paris, a composé et dirigé un projet encore plus ambitieux. Intitulé Volumes II – Fiction musicale et chorégraphique – Création pour grand orchestre et corps actants (Dark Tree DT 15, darktree-records.com), l’Ensemble Icosikaihenagone (EI) de Duboc déploie une seule pièce (presque) de 45 minutes qui donne vie à cette idée fictive.
Aux 22 instrumentistes, qui prêtent eux aussi leurs voix, s’ajoutent trois comédiens. Le texte oscille entre imagerie poétique et commentaires sardoniques, les voix se superposant souvent — mieux vaut alors se concentrer sur la musique.
L’œuvre commence dans un quasi-silence ; il faut attendre plus de quatre minutes avant qu’un accord harmonisé, émanant apparemment de tout l’ensemble, ne progresse de manière linéaire tout en conservant l’opacité initiale de l’exposition.
Bien que les crissements des anches et les attaques des cordes se détachent parfois de cette brume sonore, ce n’est qu’avec les battements sourds de timbales des percussionnistes Thierry Waziniak et Amélie Grould qu’un élan dramatique se déploie : les souffleurs Jean-Luc Petit et Sylvain Kassap s’y engouffrent, bientôt rejoints par une plage introspective du clavier d’Émilie Aridon-Kociołek, qui définit pleinement le programme musical.
Des triolets cuivrés des trompettistes Jean-Luc Cappozzo et Franz Hautzinger se mêlent aux sept cordistes dans un crescendo de timbres indifférenciés, amplifié par les expressions vocales de deux femmes et d’un homme. Ces fragments mettent en lumière les deux courants contrapuntiques de la composition :
– d’un côté, des claquements de langue dissonants, tels des pas résonnants, chez les anches ;
– de l’autre, des glissandi romantiques des violonistes Mathias Naon et Patricia Bosshard.
Affirmant sa maîtrise des graves, Duboc fait ensuite dialoguer les motifs percussifs des contrebasses de Dorian Marcel et Sébastien Beliah avec les échantillons électroniques de Diemo Schwarz, qui injecte des bribes de cuivres mariachi, de danses latines, de valse et de voix exclamatives.
Les voix samplées et les ondes électroniques se poursuivent dans la séquence suivante, renforcées par les glissandi portamento des trombones de Christiane Bopp et Alexis Persigan, par des frappes percussives massives, des claquements et un chant bel canto sans paroles.
À mesure qu’un nouveau crescendo polyphonique s’élève, les voix, les bourdonnements électroniques et les triolets de trompette s’évanouissent dans le silence.
Suspendu dans le temps, on ne peut alors s’empêcher de se demander : à quoi ressemblent les Volumes I et III ?
The wholenote
Le mot « compositeur » est ici décisif, car la subtilité et la profondeur des plans sonores avec lesquelles des drones, des tenues orchestrales sont chromatiquement déplacés et s’additionnent dans un crescendo très étiré, tout cela ne peut en aucun cas être improvisé.
Il y a bien des solos, oui, mais strictement intégrés dans l’ensemble.
Personne ne quitte la partition des yeux.
Et lorsque, au sommet, dans un fortissimo, tout s’interrompt d’un coup, sans qu’aucun signal visuel ni indication n’ait été perceptible, on se demande :
Comment font-ils ?
Ils sont certes extrêmement bien rodés, mais tout de même : comment font-ils ?
Jazz City - Allemagne
PRESS
Volumes II — Fiction Musicale et Chorégraphique is an ambitious, large-scale composition by the French double bassist and composer Benjamin Duboc, written for orchestra, voice, and physical movement.
Recorded in October 2021, this nearly forty-five-minute work was performed by a mixed ensemble of twenty-one players—hence its title—and three actors, including one narrator.
The composition unfolds through a long sequence of highly contrasting sections, beginning with ambient noise and a spoken prelude before shifting into more explicitly musical passages. The orchestra starts with a sustained, humming chord marked by a slow, internally unstable drift of pitches in and out of dissonance and consonance, building toward a crescendo, then collapsing into a sonic void from which faint electronic textures emerge.
A tolling section for bass drum and piano follows, after which the ensemble returns with a siren-like drone that transforms into total, blooming chaos. Duboc cleverly contrasts this allusion to avant-jazz with parodic trumpet fragments and snippets of old-fashioned dance music. These cyclic, almost archaic passages serve as a paradigmatically postmodern coda to the massive sound blocks and abstract forms that came before.
Daniel Barbiero – Avant Music News
There are twenty-one musician-improvisers and three “active bodies” on stage. Benjamin Duboc introduces them one by one, adding his notes of intent:
“This is a completely fictional scenario where anything is possible! The only focus is on the coexistence of the characters, individuals, and subgroups who will share this orchestrated common time. One single concern: to make them exist, become, make visible and audible these cohabiting worlds.”
At the beginning, there was a point.
A point without origin. Placed there. Without explanation or matrix.
The point moved. A line emerged. Then another…
And one would have needed the listening chronicler to recount the endeavor. Impossible, since he remains a stranger to the adventure.
So let us simply relate—since that alone is possible—the sensations felt, the imagined cosmic journeys.
To write how a piano draws time away (like a knell spreading its endless glaze), to accept the lost dissonance (for it is there, at the origin), to walk with a limp (so as never to march in step), to find celestial harmony (a trap laid by the demiurge of demiurges), to lose jazz (for jazz will always lose), and to admit that the next listening (for there will be one) will be different and just as moving.
Luc Bouquet – Jazzin
The icosikaihenagone is a twenty-one-sided polygon.
That’s what one learns when one hasn’t studied geometry—and has Google.
Benjamin Duboc is a musician as discreet as he is rare; one knows this instinctively, even after not hearing him for a long time.
He is not actually heard, in Volume II – Fiction musicale & chorégraphique, but it is indeed his music that the twenty-one segments of this geometric shape—both solid and delightfully fluid—perform.
On double bass, Sébastien Beliah replaces him; the musician from Un Poco Loco and especially the Umlaut Big Band is one among many in an orchestra that gathers an entire family of the French improvised music scene—another polygon, a less specific one this time.
Within this family are indispensable figures who turn around the opening tutti without ever drawing attention to themselves.
How could musicians like Jean-Luc Cappozzo or Guylaine Cosseron possibly play only for themselves?
What we hear here is a relentless mechanism, as precise as it is unpredictable: the orchestra collectively decides which direction to take, while the individual musicians trace the route—such as Émilie Aridon-Kociołek at the piano, whose deep basses are stirred by the percussion of Thierry Waziniak and Amélie Groult.
The piano is a beating heart, drawing in central energy and distributing it to all extremities—a warm blood nourishing every vein, from Sylvain Kassap’s clarinet to Gaël Mével’s cello.
Amid the tumult, in this vital pulse, it is no surprise to find two trombonists we hold dear—Christiane Bopp and Alexis Persigan—whom we first encountered with Marc Ducret.
The brass make the swelling sound all the sharper.
It’s a collective dynamic, feeding on each musician’s energy without vampirizing anyone—a gesture both unsettling and deeply poetic. Later, Kassap and Jean-Luc Petit lead a lighter, more lace-like dance. The principle remains the same: to evoke the orchestra as a centripetal force, something that draws power toward its core and delights in imploding at the right moment.
That is precisely Benjamin Duboc’s work in this theatricalized piece: to shape the orchestra as it is felt by the musicians, and to make the listener experience it as a living organism.
A truly immersive experience.
We owe this to Bertrand Gastaut of the Dark Tree label, whose fidelity to this living music allowed this work—recorded during a theater residency in Montreuil—to come to life.
A very contemporary album that offers Benjamin Duboc a new and striking creative facet.
Franpi Sunship
And what a great orchestra this strange Ensemble Icosikaihenagone, conceived by bassist and composer Benjamin Duboc, turns out to be!
Bringing together young, almost unknown musicians (Émilie Aridon-Kociołek, piano/voice; Sébastien Beliah, double bass; Alexis Persigan, trombone), seasoned improvisers from diverse aesthetic backgrounds (Jean-Luc Capozzo, Franz Hautzinger, Sylvain Kassap, Guylaine Cosseron, Gaël Mével, Jean-Sébastien Mariage), some of whom had never played together before, the elegant drummer Thierry Waziniak, the miraculous trombonist Christiane Bopp (as heard on Fou Records), the late-blooming reedist Jean-Luc Petit, or violinist Patricia Bosshard, violist Cyprien Busolini, and singer Claire Bergerault—all joined by the “acting bodies” of Valérie Blanchon, Valérie Fontaine, and Giuseppe Molino, plus texts and interviews with the musicians—
this is a collective scenic and sonic project running counter to all formulas and industry habits.
The essence of these Volumes II lies in the idea of creation as proposed and composed by Benjamin Duboc, within an unmistakably collective dimension.
Contracted or expanding sound masses, rare textures, fragments of fractured contemporary jazz, plural and imaginary narratives—this recording captures a public performance of a work that transcends the boundaries of artistic research by foregrounding the social content of music and the shared space and time between all participants.
Don’t try to figure out who plays what, to recognize the “soloists,” the individualities involved, or even the instruments.
This music is a collective, plastic, buzzing sonic substance, defined by the flow and interweaving of its components.
Interesting at times, fascinating at others, it reconsiders the process of musical creation without pretension or agenda.
An original success, bringing together and engaging activist musicians beyond the small relational circles that fragment the improvisation scene, to create—one hopes—a fertile dynamic.
Congratulations to all, and to Bertrand Gastaut for including such a UFO in the Dark Tree catalog.
JM Van Schouwburg – Orynx-improv’andsounds
Benjamin Duboc is a double bassist and improviser well known for his dialogues with Sylvain Kassap, for example.
He is also a free-thinking composer and conductor interested in the relationships between instrumental music, voice, and gesture.
This forty-five-minute work, supported by a remarkable team of strong individual artists, is proof of that.
Contemporary, certainly—and thus “to be discovered.”
Zarbalib
Another double bassist, Benjamin Duboc, from Paris, composed and directed an even more ambitious project.
Entitled Volumes II – Fiction musicale et chorégraphique – Création pour grand orchestre et corps actants (Dark Tree DT 15, darktree-records.com), Duboc’s Ensemble Icosikaihenagone (EI) performs a single (nearly) forty-five-minute piece that brings this fictitious idea to life.
To the twenty-two instrumentalists—who also vocalize—are added three actors.
The text oscillates between poetic imagery and sardonic commentary, often overlapping; it’s best to focus on the music.
The work begins in near silence; it takes more than four minutes before a harmonized chord, apparently from the entire ensemble, moves linearly without losing the opacity of the exposition.
Although the reed squeaks and string strokes sometimes detach from the sonic haze, it is only when the kettle-drum-like throbs of percussionists Thierry Waziniak and Amélie Grould appear that a dramatic surge unfolds: the reed players Jean-Luc Petit and Sylvain Kassap leap in, soon followed by a reflective keyboard interlude from Émilie Aridon-Kociołek, which fully defines the musical program.
Brassy triplets from trumpeters Jean-Luc Cappozzo and Franz Hautzinger merge with the seven string players in a crescendo of undifferentiated timbres, amplified by vocal expressions from two women and one man.
These fragments highlight the two contrapuntal streams of the composition:
– dissonant, footstep-like tongue slaps from the reeds;
– and romantic glissandi from violinists Mathias Naon and Patricia Bosshard.
Confirming his command of low registers, Duboc then matches the percussive bass motifs of Dorian Marcel and Sébastien Beliah with Diemo Schwarz’s electronic samples, which inject snippets of mariachi brass, Latin dance, waltz music, and hooting voices.
The sampled voices and electronic waves persist in the next section, strengthened by portamento trombone slurs from Christiane Bopp and Alexis Persigan, hammer-like percussion, rhythmic slaps, and wordless bel-canto vocalizing.
As another polyphonic crescendo rises, the voices, electronic buzzes, and trumpet triplets fade into silence.
Suspended in time, one can’t help but wonder what Volumes I and Volumes III might sound like.
The WholeNote
The word “composer” is crucial here, because the subtlety and depth of layering with which drones and sustained orchestral tones are chromatically shifted and gradually accumulated into an extended crescendo could never have been improvised.
There are solos, yes, but they are strictly embedded within the ensemble.
No one takes their eyes off the score.
And when, at the peak, in fortissimo, the sound suddenly stops—without any visible cue or signal—one wonders:
How do they do it?
They are extremely well-rehearsed, certainly—but still:
How do they do it?
Jazz City – Germany