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1 Les Morts En Parlent Au Bord De La Mer 8:07

2 Les Mots D'amour 5:45

3 Le Jardinier De Grenade 4:57

4 Nana 6:22

5 Christe 5:42

6 Benedictus 7:35

7Jewish Song 5:21

8 Valse Pour Rigoler 4:34

9 L'énigme Éternelle 6:19

La musique a été enregistrée à la Maison en bois le 21 octobre 2019

 

"Il s'agit du 6ème opus de la collection, à nouveau peinte à la main par Dominique Masse, dans une pochette 7" en caoutchouc magnétisé. Avec le violoncelliste Gaël Mevel et le batteur Thierry Waziniak, (que nous avons récemment rencontré dans DWBH), équipe étroitement liée depuis des décennies, et, comme dans le Quatuor Alta, le saxophoniste Michaël Attias, riche de ses expériences avec les Anthonys Braxton & Coleman, Ken Filiano, Jim Pugliese ou, plus récemment, Sébastien Ammann et bien d'autres, et pas des moindres sur la scène new-yorkaise. Mevel a élaboré un programme avec lequel il revendique des "choses fondamentales", des baisers et des soupirs et des mélodies que Mevel aime particulièrement : «Les mots d'amour» (une des chansons que Charles Dumont a écrit pour Edith Piaf), 'Nana' (de Manuel de Falla), 'Christe' & 'Benedictus' (de Josquin Desprez), 'Jewish Song' (d'Ernest Bloch) et 'L'énigme éternelle' (de Ravel). Il garnit ce bouquet avec ses propres chansons, déjà entonnées avec le Quartet Alta, «Les morts en parlent au bord de la mer», «Le jardinier de Grenade» et — comme si c'était exprès pour me faire sourire — «Valse pour rigoler». Ceci est exprimé avec la délicatesse la plus sensible et au bord de la mer en harmonie mélancolique avec les vagues sans cesse déferlantes. L'alto d'Attias sonne comme si il était fêlé et pouvait s'effondrer à tout moment sous ses doigts, ses lèvres, mais aussi suppliant qu'un pécheur gothique. La mélancolie reste une caractéristique fondamentale de la fragilité de la mélodie, qui dérive en abréviations et en flocons, qui roule de manière inégale et se transforme en sauts de danse légèrement grotesques. Les lignes fragiles et sombres de Mevel et les sons flûtés s'ajoutent avec nostalgie au son soufflé en grumeaux et au laitons ou peaux finement tamponnés, cliqués, cognés. Chansons, «chantées» sans paroles, mais toujours avec des ardillons, avec des frottements doux–amers, faisant obstinément un pied de nez aux doux mensonges du kitsch. Mais les mots ne me parviennent pas pour décrire le sentiment ravélien évoqué par la magie du violoncelle, les éclairs métalliques, le micro-tonnerre et l'alto énigmatique."
Rigobert Dittmann, Bad Alchemy

 

 

 

Un objet rare en soi, un cédé emballé entre deux feuilles de caoutchouc carrées et aimantées, peinte sur une face, pour une musique peu commune. Une volonté de jouer épuré et parfois un peu minimaliste en évoquant – interprétant Les Mots d’Amour de Charles Dumont, Nana de Manuel de Falla, Josqin des Prés, et l’Énigme Éternelle de Maurice Ravel, auxquels s’ajoutent trois compositions du violoncelliste Gaël Mevel. Le souffleur, Michaël Attias, sax alto et piano, stylise le substrat mélodique en sélectionnant ses notes en jouant avec le silence. Un lyrisme réservé affleure et illumine l’espace laissé libre par les deux autres. Le violoncelliste n’est pas en reste en délivrant un jeu hiératique répétant inlassablement une ligne ou en flagellant les cordes en douceur avec des harmoniques pointues. Des notes de pianos clairsèment les échanges au centre des quels agit un batteur au sens mélodique affirmé tout en légèreté. Thierry Waziniak se contente de faire rebondir ses baguettes d’un côté à l’autre des peaux, des bords et des cymbales en variant le toucher, la sensibilité des frappes. Rythmique libre et consciente de complexes pulsations exquisement suggérées. Un poète de la batterie en complète maîtrise de l’instrument. Les musiciens mettent en avant le silence, une forme de contemplation du vide et de beaux mouvements lents. Il suffit de quelques coups d’archet vibrant de Gaël Mevel pour mettre une fois pour toutes en évidence la densité lumineuse de son jeu, occulté ici par le parti-pris minimaliste qui préside à l’esprit d’ouverture de ce magnifique trio aussi discret que sensible. Car c’est la sensibilité, la légèreté, l’épure de formes musicales réduites à leur existence fantomatique qui inspirent cette géométrie triangulaire aventureuse et mouvante. Ils se rapprochent ou s’écartent de la mélodie en étirant les pulsations jusqu’à leur dissolution dans le son. C’est très fort et aux antipodes de l’expressionnisme free, dessinant un univers où le moindre geste, une vibration de cymbale et deux notes de basse répétées sur la touche du violoncelle prennent tout leur sens. Admirable et, je vous assure, sans pareil.

• Blog De Jean-Michel Von Schouwburg

En guise de conseil préalable il conviendra, pour apprécier pleinement la teneur de ce disque, de se plonger pleinement dans l’écoute. Plus qu’ailleurs, l’idée d’embrasser le moment musical dans le même temps que celui des musiciens permet d’en saisir les subtilités. Car l’improvisation fait bien évidemment partie de ce trio qui invente dans l’instant la musique produite.

A partir de compositions de Manuel de Falla, Josquin des Près ou encore Charles Dumont (à travers Edith Piaf), qui ont pour caractéristique d’avancer des phrases mélodiques à la fois simples dans leur expression mais riches de possibles, les trois musiciens plongent au plus profond d’une expressivité qu’ils exacerbent à force de la faire affleurer au seuil du sensible.

De là, la nécessité de les accompagner dans leur immersion comme si l’auditeur complétait cette petite formation. Chaque nuance, chaque proposition, aussi bifurcatoire soit-elle, est un incident du parcours qui permet de conduire à la pleine réalisation d’un moment de musique.

Dirigé par le violoncelle de Gaël Mevel distillateur d’arrières-plans sereins et parcimonieux, adossé à son complice Thierry Waziniak qui joue de ponctuations ou d’appuis délicats sur sa batterie, Trio Alta, (anciennement Quartet Alta avec le contrebassiste John Hébert, voici presque dix ans de cela) a pour maître soufflant le saxophoniste Michael Attias. La sensualité de son phrasé, son souci de l’ellipse et de la note juste ou les circonvolutions spirituelles qu’il sait engendrer à l’instant opportun, en font le viatique évident pour habiter ces territoires quiets qui creusent une intimité partagée non seulement à trois mais désireuse de s’ouvrir, voire d’accueillir plus largement le monde.

Citizen Jazz - Nicolas Dourhlès

PRESS

This is the sixth release in the collection, once again hand-painted by Dominique Masse, and presented in a 7-inch magnetic rubber sleeve.
With cellist Gaël Mevel and drummer Thierry Waziniak — long-time collaborators whose musical partnership spans decades — and, as in the Quartet Alta, alto saxophonist Michaël Attias, whose background includes work with Anthony Braxton, Anthony Coleman, Ken Filiano, Jim Pugliese, and more recently Sébastien Ammann, among many other key figures of the New York scene.

For this project, Mevel has crafted a program through which he reclaims certain “fundamental things”: kisses, sighs, and the melodies he particularly cherishes — “Les mots d’amour” (one of Charles Dumont’s songs written for Edith Piaf), “Nana” (by Manuel de Falla), “Christe” and “Benedictus” (by Josquin Desprez), “Jewish Song” (by Ernest Bloch), and “L’énigme éternelle” (by Ravel).
He complements this bouquet with his own compositions, already heard with the Quartet Alta — “Les morts en parlent au bord de la mer”, “Le jardinier de Grenade”, and, as if to make me smile, “Valse pour rigoler.”

All of this is expressed with the utmost delicacy, on the edge of the sea, in melancholic harmony with the endlessly breaking waves.
Attias’s alto sounds as if it were cracked, on the verge of collapse under his fingers and lips, yet as plaintive as a Gothic sinner’s prayer.
Melancholy remains a defining feature of the music’s fragile lyricism — a melody drifting in fragments and flakes, rolling unevenly, turning into faintly grotesque dance steps.
Mevel’s dark, fragile lines and flute-like sonorities join nostalgically with breathy tones, brushed metal, and softly struck skins.
These are songs “sung” without words — with bittersweet friction, obstinately thumbing their nose at the sweet lies of kitsch.

Yet words fail me to describe the Ravelian feeling evoked by the cello’s magic — the metallic flashes, the micro-thunder, and the alto’s enigmatic voice.

— Rigobert Dittmann, Bad Alchemy

A rare object in itself — a CD wrapped between two square, magnetized sheets of rubber, painted on one side — for an equally uncommon music.
There’s a will to play in an austere, sometimes minimalist mode, while interpreting Les Mots d’Amour by Charles Dumont, Nana by Manuel de Falla, Josquin des Prés, and L’Énigme Éternelle by Maurice Ravel, alongside three compositions by Gaël Mevel.

Michaël Attias (alto saxophone and piano) stylizes the melodic material, selecting notes sparingly and playing with silence.
A restrained lyricism emerges, illuminating the space left open by the others.
Mevel’s cello contributes a hieratic play — repeating a single line or gently whipping the strings with pointed harmonics.
Piano notes punctuate the exchange, at the center of which moves a drummer with a distinctly melodic sensibility.
Thierry Waziniak lets his sticks rebound from side to side — across skins, rims, and cymbals — varying touch and sensitivity.
The rhythm is free yet consciously aware of exquisitely implied pulses.

A poet of the drums, in complete mastery of his instrument.
The musicians bring silence to the foreground — a form of contemplation of emptiness, built on slow, beautiful movements.
Just a few vibrating bow strokes from Mevel suffice to reveal the luminous density of his playing — understated here by the minimalist aesthetic that defines the spirit of this beautifully open, sensitive trio.

What inspires this triangular geometry — at once adventurous and fluid — is sensitivity, lightness, and purity of form, music reduced to its phantom existence.
They move closer to or away from the melody, stretching the pulse until it dissolves into sound.
Powerful, and far from any free-expressionist excess, the trio shapes a world where the slightest gesture — a cymbal shimmer, two repeated cello notes — takes on full meaning.

Admirable, and truly without equal.

— Jean-Michel Van Schouwburg

As a preliminary piece of advice, one should immerse fully in the listening experience to grasp the full depth of this recording.
More than ever, embracing the musical moment in sync with the musicians reveals its subtle nuances.
Improvisation is, of course, central to this trio, which creates its music in the moment.

Drawing on compositions by Manuel de Falla, Josquin des Prés, and Charles Dumont (through Edith Piaf), whose melodic phrases are simple in form yet rich in possibility, the three musicians dive deep into an expressiveness that they intensify by bringing it to the threshold of the perceptible.

Hence the need to follow them into this immersion, as though the listener were a fourth member of the ensemble.
Every nuance, every detour, however unexpected, becomes a turning point in the journey, leading to the full realization of a moment of music.

Guided by Gaël Mevel’s cello, distilling serene and sparse backgrounds, supported by his long-time partner Thierry Waziniak, who provides delicate rhythmic punctuation on drums, Trio Alta (formerly Quartet Alta with bassist John Hébert, nearly ten years ago) is led by saxophonist Michaël Attias.

The sensuality of his phrasing, his sense of ellipsis and precision, and the spiritual circling he can summon at just the right moment make him the natural guide through these quiet territories, cultivating an intimacy not only shared among three musicians, but open — even eager — to embrace the world beyond.

— Citizen Jazz, Nicolas Dourhlès

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